RDC-Réajustement de la prime de risque des médecins dentistes : Roger Kamba s'oppose farouchement à Jean-Pierre Lihau malgré sa préséance au gouvernement
Après plusieurs démarches engagées pour améliorer leurs conditions socio-professionnelles, les médecins dentistes de la République démocratique du Congo ont finalement été entendus par Jean-Pierre Lihau Ebwa, vice-premier ministre en charge de la Fonction publique. Ce dernier a signé le document autorisant le ministre de la Santé a valider la grille barémique de réajustement de la prime de risque des médecins dentistes, leur permettant ainsi d'être traités à l’egal de leurs collègues généralistes conformément à la législation en vigueur.
Il ne reste donc plus qu’une étape pour que les dentistes obtiennent définitivement gain de cause : la signature du ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger Kamba.
Pourtant, cette formalité apparemment simple s’est transformée en obstacle insurmontable sous l’impulsion du patron de la santé en RDC. Ce dernier semble s’être érigé en principal frein à la concrétisation des revendications des ces praticiens, bloquant ainsi l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation de leur prime de risque.
Cette perception est largement partagée par les dentistes, qui dénoncent les prétextes invoqués par les services du ministre pour justifier ce retard. Les motifs avancés, comme des impératifs de voyage, paraissent dérisoires face à l’urgence de signer un document crucial pour des milliers de professionnels en attente d’une reconnaissance légitime.
Le traitement infligé aux dentistes semble, contre toute attente, satisfaire le ministre de la Santé. Son attitude et son refus catégorique d’apposer sa signature sur ce document pourtant budgétairement provisionné, en témoignent.
Pour rappel, les médecins dentistes pourtant titulaires d’un diplôme de docteur en médecine obtenu à la Faculté de Médecine de l'Université de Kinshasa, sont sous payés. Leur prime de risque est deux fois moins élevée que celle de leurs confrères généralistes, alors qu'ils exercent un même métier rout aussi exigeant, voire plus risqué. En effet, les médecins dentistes sont quotidiennement exposés au sang et à la salive, avec des risques sanitaires accrus. Une revalorisation de leur statut serait donc plus que justifiée.
Alors que dans la plupart des pays, les dentistes bénéficient d’une reconnaissance à la hauteur des risques de leur profession, la RDC fait figure d’exception en les reléguant au second plan.
Aujourd’hui, les dentistes congolais, mobilisés au sein d’un collectif, n’ont qu’une seule exigence, voir le ministre de la Santé signer leur document avant la fin juin, afin qu’ils puissent percevoir leurs primes normalement en juillet 2025, comme le prévoit la loi. À défaut, ils menacent de lancer des actions d’envergure dès la semaine prochaine pour alerter le président de la République, Félix Tshisekedi, sur ce blocage orchestré par le numéro un de la Santé en RDC.
En définitive, devenir ministre, c'est une chose mais servir les congolais envers qui le Président de la République, Félix Tshisekedi, est redevable pour avoir bénéficié de leurs suffrages, en est une autre. Il n'est donc jamais trop tard pour bien faire.





