Bavures militaires : un étudiant de l'UNIKIN agressé puis menacé avec une arme par un soldat au Palais de marbre

Un étudiant en Master 2 à la Faculté des Sciences économiques et gestion de l'Université de Kinshasa, a été brutalement agressé et menacé de mort par un élément des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en service au Palais de Marbre, dans la commune de Ngaliema.

Bavures militaires : un étudiant de l'UNIKIN agressé puis menacé avec une arme par un soldat au Palais de marbre
Image d’illustration

Les faits se sont déroulés entre 16h et 17h, le lundi 20 octobre 2025, alors que le jeune homme revenait d'une livraison pour son activité de vente en ligne. 

‎Tout a commencé par une interpellation alors que l'étudiant, portant des écouteurs et son téléphone à la main, se dirigeait vers un arrêt de bus. N'ayant pas entendu l'appel du militaire, ce dernier l'a sommé de le suivre avant de l'agresser verbalement et physiquement. 

‎"J'avais mes écouteurs et mon téléphone en main. Je lisais un article sur l'actrice nigériane qui venait de divorcer. Je me dirigeais vers la sortie et je vois un militaire qui s'approche de moi pour me dire : "moi je t'appelle depuis longtemps et tu me boudes?" Il me dit de le suivre. Après il me demande : "qu'est-ce que tu fais avec ton téléphone ?" Et c'est là qu'il commence à me brutaliser", a-t-il expliqué.

‎Furieux, le soldat lui a administré des gifles en public, sous les yeux de ses collègues d'armes, restés impuissants face aux agissements de leur camarade, avant de pointer son arme sur lui, déjà chargée.

‎"Je lui ai demandé, pourquoi tu fais ça ? Je suis un homme. J'ai perdu mon sang froid. En tout cas, je voulais réagir mais il a pointé son arme sur moi avant de menacer de me briser les jambes. Il y avait ses amis à côté qui ne faisaient rien, qui ne regardaient même pas ce qui se passait", a-t-il témoigné.

‎L'étudiant a finalement eu la vie sauve grâce à l'intervention du supérieur hiérarchique du militaire impliqué.

‎"En plein jour, il me fait ça. Et si c'était la nuit ? En pleine journée, il charge une armée pour la braquer sur une personne qui n'a pas de défense. Il était prêt à tirer. Je vous rappelle qu'il avait chargé. Si c'était la nuit, qu'est-ce qui allait se passer", s'interroge-t-il, encore sous le choc.