Déclaration de Beijing : 30 ans après, la femme de Xinjiang très active dans tous les domaines de la vie nationale en Chine !
Ce vendredi 10 octobre 2025, Beijing rappelle au bon souvenir de l'humanité la tenue, en 1995, de la Conférence mondiale sur les femmes ; événement ayant boosté la célébration de la Journée Internationale de la femme le 8 mars de chaque année. C'est à cette occasion que fut publiée la « Déclaration et le Programme d’action de Beijing » représentant, dit-on « le cadre le plus progressiste et le plus largement approuvé au niveau international en faveur des droits des femmes et des filles », cadre définissant « l’agenda des droits des femmes en termes de protection juridique, d'accès aux services, d'engagement des jeunes et de changement des normes sociales, des stéréotypes et des idées figées dans le passé ». 30 ans après, que pouvoir en retenir précisément pour l’Empire du Milieu ? TEMOIGNAGE RECENT !

Il n'est pour les Africains que nous sommes et qui venons de séjourner en Chine meilleure image que la femme de Xinjiang, province chinoise dominée par l'Islam, religion de paix malheureusement assimilée par les esprits malveillants à la terreur du fait du fondamentalisme.
De la femme musulmane, le profil généralement projeté est celui de la servilité proche de l’animalité. Une femme interdite de « civilisation », pour autant que celle-ci se définisse par le port des habits, de la coiffure, des chaussures, voire du parler de type européen.
Pourtant, à Xinjiang, l'islam n'a pas Instrumentalisé, chosifié la femme. Au contraire, la femme a été valorisée, pour concevoir et percevoir les choses selon le standard occidental.
Que ce soit à Kashi, précisément à la Cité Ancienne où les traditions sont jalousement gardées ou à la mosquée Id Kah où la religion est scrupuleusement protégée, où à Yining pour ne pas parler d’Urumqi, nous avons vu la femme chinoise locale épanouie, femme visible à tous les sites visités, notamment ceux à caractère social comme le centre de médecine traditionnelle chinoise, le Jardin d'enfants et, mention spéciale, les structures d'encadrement appelées « communautés ».
Ici, il s'agit des cités résidentielles administrées par des coordinations, une sorte de « syndic » mais avec des pouvoirs élargis. Il en existe près de 180.
À Donghu Community de Kashi, par exemple, les activités culturelles et sportives sont organisées au sein d'un centre d'accueil en faveur des petits enfants (nurserie) et grands-parents (sortes de maisons de retraite pour la journée).
Ainsi, au lieu d'être envoyés dans des EHPAD (Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) comme en Occident où ils sont détachés de leurs familles biologiques, les parents âgés chinois restent toute la journée dans le centre d'accueil pour être récupérés le soir en même temps que les petits enfants entretenus dans les nurseries. L’encadrement des uns et des autres est si bien organisé que les « pensionnaires » ont à leur portée tout ce dont ils ont besoin (mobiliers pour s’assoupir, jeux, soins de santé primaire, etc.)
Résultat : les membres actifs de la communauté disposent de suffisamment de temps pour se livrer à des activités professionnelles qui font tourner la production locale.
C’est le même encadrement observé à Yeujim Road South Community où on assure le suivi des personnes nouvellement arrivées en ville et ayant besoin d’assistance dans la recherche de résidence, d’emploi, etc.
La visite effectuée à Kindergarden nous a permis de voir comment en zones rurales l’encadrement des enfants est assuré. Gratuité de l’enseignement, du repas, de la santé et du chauffage garantie, sport obligatoire, les cours sont dispensés en ouïgoure et en mandarin.
Au premier plan, bien entendu, la femme.
En plus de son omniprésence dans tous les domaines de la vie, la femme Xinjiang exerce un leadership remarquable.
Quatre cas pour le prouver :
A Kashi, une femme native de la Cité Ancienne, détentrice d’un doctorat, s’est lancée dans l’activité hôtelière. Elle aménage des petits hôtels dans les maisons récupérées et retapées, mais en gardant l’architecture ancestrale. Elle en détient trois déjà.
A Yining, c’est une femme qui assure la visite guidée de la caserne Yili General Office où le redoutable général d'armée Yili marqua l’histoire militaire de la Chine. D’ailleurs, la Chine a de particulier de confier à la femme la conservation des faits et des lieux historiques. Cela s’est remarqué dans tous les sites visités.
Toujours à Yining, c’est une femme qui assure la visite guidée d’une grosse unité agroalimentaire spécialisée dans la laiterie. La gamme des produits comprend le yaourt, le jus et même une bière à base de lait, en plus de lavande pour parfum, savon et huiles essentielles.
Encore à Kashi : une femme émerge parmi les 300 médecins prestant dans le complexe médical spécialisé en médecine traditionnelle chinoise. Docteur en médicine, elle pratique l’acupuncture.
Enseignement tiré du séjour à Xinjiang du 9 au 15 septembre 2025 : la femme est non seulement partout, mais en plus debout.
À l'occasion de la célébration du 30ème anniversaire de la Déclaration de Beijing, exhortation est faite en ces termes : « Encouragez les médias, les chefs d'entreprise, les gouvernements, les responsables locaux, la société civile et les jeunes, ainsi que d'autres personnes influentes, à agir au sein de vos communautés » et « Demandez aux dirigeants de prendre des mesures et d'investir dans la promotion des droits des femmes et de l'égalité des sexes ».
Trente ans après, comme en 1995, la Chine continue de consolider son leadership en matière d’encadrement de la femme, surtout depuis l’avènement à sa tête du Président de la République Xi Jinping.
Effectivement, la femme chinoise est aujourd’hui une référence dans le progrès en matière d’émancipation.
Omer Nsongo die Lema,
République Démocratique du Congo
HE Zhaojie, commentateur de CGTN Français, République Populaire de Chine