Procès Kabila : la partie civile demande la confiscation des biens de l'ancien président
Les avocats représentant la partie civile ont demandé la confiscation des biens, meubles et immeubles, de l'accusé Joseph Kabila, à titre de peine et de mesure de sécurité publique. Cette requête a été formulée jeudi devant la Haute Cour militaire lors d'une audience consacrée aux plaidoiries.
Les avocats de la République (représentant l'État) et ceux des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu réclament également plus de 21 milliards de dollars américains au titre de dommages et intérêts.
Selon eux, le soutien présumé de Joseph Kabila à l’armée rwandaise et à la rébellion du M23 a causé d’énormes préjudices dans la partie orientale du pays.
Au cours de leurs plaidoiries, les avocats ont également soulevé la question controversée de la nationalité de Joseph Kabila. Ils affirment que l’ancien chef de l'État, de son vrai nom "Hippolyte Kanambe" serait de nationalité rwandaise.
"on est même allé jusqu’à créer sa mère", ont déclaré les avocats de la République, contestant sa filiation de Joseph Kabila avec l’ancien président Laurent-Désiré Kabila. Ils soutiennent que ces liens familiaux auraient été fabriqués pour légitimer son identité congolaise.
Pour maître Jean-Marie Kabengela, le prédécesseur de Félix Tshisekedi ne "mérite pas d’être jugé pour trahison puisqu'il n'est pas congolais mais plutôt comme un espion étranger".
L'audience doit se poursuivre ce vendredi 22 août avec le réquisitoire du ministère public.





