Pétition contre Kamerhe : Prince Epenge dénonce une manœuvre pour faciliter le changement constitutionnel
L'opposant et président du parti politique ADD-Congo, Prince Epenge, a réagi ce mardi 16 septembre à la pétition déposée par un groupe de députés nationaux visant à destituer Vital Kamerhe de son poste de président de l'Assemblée nationale.

Dans une vidéo largement partagée les sur les réseaux sociaux, ce proche collaborateur de Martin Fayulu a exprimé ses inquiétudes quant aux motivations réelles de cette démarche contre le speaker de la chambre basse du parlement.
Prince Epenge y voit l'intention du pouvoir de placer une “marionnette” au perchoir dans le but de mener à bien le projet controversé de modification de la constitution. Il insiste sur la tenue d'un dialogue national pour dit-il, sauver le pays en danger.
"Le régime Tshisekedi a besoin d’un Yes man au perchoir, l’incompétence est un prétexte hypocrite, la question est pourquoi ? Que les députés illégitimes de l’USN ne comptent pas sur le peuple, eux qui sont prêts à changer la constitution pour leurs intérêts ! Allons-y au dialogue pour sauver le pays en danger ", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, ce communicateur de la coalition Lamuka a fustigé le fait que l'attention de la majorité présidentielle, se porte sur autre chose que sur les drames récents qui ont frappé le pays.
"L’Union sacrée est définitivement du bon côté de la mangeoire, ses députés exigent l’augmentation de leur dotation, alors que la guerre fait rage, alors qu’en une semaine il y a eu 280 morts par naufrage à l’Équateur et 110 morts à Lubero par les ADF, sans évoquer la misère et la pauvreté qui ont transformé les Congolais en joueurs émérites des paris sportifs", a déploré Prince Epenge.
La rentrée parlementaire du lundi 15 septembre a été marquée par le dépôt, dans un climat tendu, des pétitions visant Vital Kamerhe et quatre membres de son bureau. Malgré l'appel du chef de l’État à une rentrée parlementaire sereine axée sur les priorités nationales et malgré les excuses présentées par Vital Kamerhe, les députés pétitionnaires exigent fermement le départ du "pacificateur".
Selon Crispin Mbindule, l'un des députés à l’origine de la pétition, celles-ci a déjà recueilli plus de 260 signatures.
CK