La CENCO "horrifiée" par la condamnation à mort de l'ancien président Joseph Kabila

Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), se disent "horrifiés" par le verdict de la Haute Cour militaire dans le cadre du procès qu’ils qualifient d’"expéditif", opposant l'auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à l'ancien président Joseph Kabila.

La CENCO "horrifiée" par la condamnation à mort de l'ancien président Joseph Kabila

Dans une déclaration rendue publique ce lundi 6 octobre, la CENCO justifie sa désapprobation par son souci de ramener la paix, la cohésion nationale et de garantir l'intégrité du territoire national. L'institution estime que la peine de mort prononcée par la justice congolaise contre l'ancien chef de l'État est incompatible avec les valeurs de l'évangile.

‎Les prélats catholiques réitèrent leur appel aux acteurs impliqués dans la résolution des crises à privilégier des solutions politiques. 

‎Ils affirment être convaincus qu'un dialogue inclusif reste la voie la mieux indiquée pour affronter les causes profondes des crises que traverse le pays, et pour retrouver l'unité, la paix, le bien-vivre ensemble et l'intégrité territoriale de la RDC. 

‎"Nous saluons, à juste titre, les efforts déployés par les belligérants, les Institutions et les partenaires internationaux pour endiguer la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays. Cependant, nous sommes persuadés que ces efforts seront infructueux tant que les acteurs politiques congolais ne s'engageront pas résolument et concrètement dans un dialogue inclusif, et ne respecteront pas, au préalable, les accords déjà signés, ne fut-ce que pour accroître la confiance des uns et des autres", peut-on lire dans le document.

‎Les évêques catholiques invitent par ailleurs le pouvoir en place, l'opposition (armée et non armée), la société civile et le peuple congolais à s'engager dans la lutte contre les différents facteurs qui alimentent les conflits et "qui font le lit de la culture de la mort et du grand risque de balkanisation du pays".