Human Rights Watch vole au secours de Joseph Kabila
Human Rights Watch s’inquiète des restrictions médiatiques imposées sur les activités de l’ancien président Joseph Kabila et de son parti, le PPRD.
Dans un communiqué de presse publié mercredi 11 juin, cette organisation non gouvernementale internationale de défense des droits de l’homme estime qu’interdire la couverture médiatique de Joseph Kabila pourrait produire l’effet inverse de celui escompté.
Pour elle, les journalistes ont le droit de couvrir le retour de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, tandis que la population congolaise doit pouvoir débattre du rôle de l’ancien chef de l'État.
"Depuis l'escalade du conflit fin 2024, le gouvernement a menacé de prendre des mesures contre les journalistes qui couvrent les hostilités. Aujourd'hui, les restrictions imposées aux médias se durcissent. Les autorités devraient reconnaître qu’interdire la couverture médiatique de Joseph Kabila aura certainement l'effet inverse de celui escompté : après tout, une façon d'attirer l'attention des gens sur l’ancien président est de leur interdire d'entendre parler de lui", met en garde Human Rights Watch.
L’organisation souligne que la RDC a besoin d'un renforcement du respect des droits humains en cette période de crise, et non des restrictions supplémentaires.
La mesure conservatoire contre l’ancien président Joseph Kabila et son parti le PPRD, avait été prise par le bureau du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Cependant, elle a été rejetée le lundi 9 juin par la plénière, organe suprême de cette Institution d'appui à la démocratie.
Les membres du CSAC ont plutôt appelé les médias à éviter de diffuser des informations relatives aux "agresseurs du pays et leurs supplétifs".





