RDC : la succession de Vital Kamerhe à l'Assemblée nationale en attente des "orientations" de Félix Tshisekedi
L'élection du nouveau président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), pour succéder à Vital Kamerhe, est suspendue aux consignes du président Félix Tshisekedi. C'est ce qu'a annoncé, jeudi 2 octobre, le président intérimaire de la Chambre basse du parlement, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi.

Sa déclaration fait suite à la requête d'un député souhaitant l'inscription de cette matière à l'ordre du jour de la session ordinaire de septembre. Le professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi a justifié cette attente par la nécessité d'un "arbitrage" du chef de l'État, qu'il présente comme le "garant de la bonne marche des institutions".
"Ce qui est arrivé dans cette Chambre, c'est bien une crise. Et la crise dans notre pays, elle a un arbitre qui s'appelle le chef de l'État. Il est saisi, nous attendons ses orientations", a-t-il souligné.
Le président intérimaire a toutefois rassuré les élus en affirmant que leurs conditions socio-professionnelles ne seraient pas affectées par cette situation.
Cette position suscite des critiques chez certains analystes. Ils estiment qu'elle pourrait constituer une violation du principe de séparation des pouvoirs, pierre angulaire de la Constitution congolaise, qui vise à assurer l'indépendance du pouvoir législatif face à l'exécutif.