Mutamba s’en va: Une démission sur fond d’accusations contre des congolais complices du Rwanda

Dans sa lettre, le désormais ex ministre de la Justice a dressé un bilan élogieux de son passage à la tête de ce portefeuille. Parmi ses réalisations, il cite: 

- La redynamisation du Guichet unique de création d'entreprise;

- Des actions judiciaires contre les auteurs et complices de l'agression rwandaise;

- Le dépôt à I'Assemblée nationale de la loi portant création du Tribunal pénal économique et financier et du parquet y rattaché;

- La bancarisation des frais du secteur de la justice; 

- Le désengorgement des prisons et l'amélioration des conditions de vie des détenus;

- La création et la distribution des sceaux officiels aux institutions et organismes

publics.

Selon lui, ces réformes "audacieuses", ont permis de "réhabiliter des milliers de congolais - veuves, orphelins, pauvres et riches - dans leurs droits injustement confisqués", tout en protégeant l'État contre "la prédation de son patrimoine par des réseaux mafieux".

Dans sa correspondance, Constant Mutamba pointe du doigt "certains congolais, de mèche avec le Rwanda", qu’il accuse d’avoir comploté avec Kigali pour freiner son élan de réformes et de patriotisme.

"Après avoir échappé à plusieurs tentatives d'empoisonnement et d'élimination physique, les réseaux mafieux, y compris ceux infiltrés au service de nos ennemis, ont réussi à m'humilier en raison de mon engagement", écrit-il.

Malgré sa démission, l’ancien ministre de la Justice réaffirme sa "loyauté indéfectible" envers le président Félix Tshisekedi, tout en rejetant fermement les accusations de détournement de deniers publics.

"Je ne peux rappeler ici le degré de mon intégrité et de mon engagement envers notre mère Patrie (...). Je n'ai jamais compromis mes valeurs et je ne le ferai pas. Je nai pris aucun dollar de l'État", insiste-t-il. 

Constant Mutamba promet de poursuivre son combat "pour une justice juste et équitable pour tous, débarrassée de toutes les tares actuelles, et non ď'une justice instrumentalisée pour des règlements de comptes politiques".