Constant Mutamba récuse deux juges siégeant dans son affaire pour partialité

L’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba, jugé pour détournement de fonds publics, a demandé ce mercredi 6 août la récusation de deux magistrats siégeant dans son affaire. Il s’agit du président de la chambre, Justin Kibamba Moret, et du juge Thomas Otshudi, membre de la composition.

Constant Mutamba récuse deux juges siégeant dans son affaire pour partialité

Dans sa déclaration, l’ex ministre accuse ces deux juges de partialité manifeste. Selon lui, leur attitude tout au long de l'instruction révèle une hostilité marquée à son encontre et une volonté affichée de le condamner.

‎"En cffet, dans le cadre de l'application de la politique gouvernementale dans le domainc ade la justice, alors ministre d'État, ministre de la Justice e Garde Sceau, j'avais lancé un programme des reformes dans le secteur de la justice. Cette idée n'a pas plu tout le monde. Il a donné lien à un conflit ouvert entre moi-même et certains praticicns du droit, dont les deux jugecs mis en cause, lesquels voudraient a tout prix demeurer et travailler dans le désordre dont ils continuent de profter à ce jour. Pour cett raison, ils veulent ma tête", a-t-il expliqué. 

‎Mutamba dénonce par ailleurs le rejet systématique des exceptions soulevées par sa défense, notamment celle relative à une question d’inconstitutionnalité relevant de la compétence de la Cour constitutionnelle.

‎"Aux différentes audiences particulièrement à celle du 4-8-2025, j'ai été l'objet des menaces ct intimidations de la part du juge Thomas Otshudi qui parle pendant plus de 20 minutes, m'obligeant de répondre à ses questions dans le sens voulu par lui, me grondant en cas de refus de parler; Le juge Kibamba Moket Justin a refusé la parole à mes conseils qui exigeaient la comparution de Monsieur Adler KISULA (...) Mes avocats ont demand6 la parole pour Ile faire observer. Ils ne l'ont pas obtenue", se plaint Mutamba.

‎Il évoque aussi des propos désobligeants tenus par le juge Justin Kibamba à l’encore de ses conseils, qualifiés péjorativement d'"avocats près la Cour d'Appel, inférieurs à ceux près la Cour de cassation".

Mutamba critique aussi la conduite des débats.

‎"La direction des débats laisse à désirer. Le Président de chambre a un faible pour le Ministère public, qui obtient la parole quand il veut pendant que mes conseils doivent insister pour l'avoir, parfois en vain. Il se fait le relais du Parquct général en instruisant seulement à charge", souligne Mutamba.

‎Le prévenu Mutamba demande en conséquence le remplacement de deux magistrats pour garantir un procès équitable.

Cette recusation intervient à quelques heures de la poursuite ce mercredi de son procès à la Cour de cassation. L’audience de ce jour devrait être marquée par la comparution des témoins, dont la première ministre Judith Suminwa.