L'Église catholique campe sur sa position : pas d'élèves enceintes dans ses écoles, martèle Monseigneur Donatien Nshole
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) maintient fermement sa décision de ne pas autoriser les élèves enceintes dans les écoles conventionnées catholiques, en opposition à la note circulaire du secrétaire général intérimaire du ministère de l'Éducation nationale.
Derick Katola 
Lors d'un entretien avec le correspondant de la Radio France Internationale (RFI) à Kinshasa, Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a affirmé que la position de l'église était "non négociable".
Il a rappelé que l’Eglise catholique congolaise détenait le monopole de la gestion des écoles qui lui sont confiées, conformément à l’accord entre Kinshasa et le Vatican.
"L'Église a une convention, un accord spécifique signé avec l'État Congolais. Dans la convention, l'article 5 paragraphe 1, la discipline en matière de mœurs fait partie des éléments caractéristiques de ce qui est étudié dans les écoles catholiques. Et puis dans l'accord spécifique, l'État reconnaît à l'Église l'autonomie de gérer les écoles dans la perspective de l'éducation que la loi lui confie", a-t-il souligné.
Toutefois, le porte-parole de la CENCO a tenu à préciser que le refus de l'Église catholique ne visait pas à compromettre définitivement l'éducation des jeunes filles concernées.
"Dans les écoles vous trouverez des filles mères mais c'est une autre situation qu'une fille enceinte", a déclaré Monseigneur Donatien Nshole.
