Chute d'Uvira : Kinshasa accuse Kigali et s’en remet à Donald Trump
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a accusé mercredi 10 décembre, le Rwanda de compromettre l'accord de paix entériné le 4 décembre sous la facilitation du Président américain Donald Trump. Cette accusation intervient après une offensive généralisée attribuée aux Forces de défense du Rwanda sur l'axe Kamanyola- Uvira, ayant conduit à la chute de la ville d'Uvira, chef-lieu provisoire de la province du Sud-Kivu.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, déplore la dégradation rapide de la situation humanitaire. Il fait état de plus d'une centaine de décès, plus de 200.000 nouveaux cas de déplacés et des milliers d'autres congolais contraints à la fuite, des blessés sans accès aux soins et des populations piégée par les attaques.
"Dans cette aventure criminelle, des armes tactiques notamment des drones kamikazes ont été utilisés causant des pertes en vies humaines parmi les civils et des dégâts matériels considérables. Ces attaques constituent une violation flagrante du cessez-le-feu, des engagements pris dans le cadre des récents accords de paix ainsi que des principes fondamentaux du droit international humanitaire", peut-on lire dans le document.
Face à ce qu'il qualifie de "mépris flagrant" du Rwanda, le gouvernement plaide pour des sanctions contre Kigali afin de le contraindre au respect des engagements pris à Washington.
"Les facilitateurs doivent adopter des mesures urgentes, fermes et coordonnées pour faire cesser les hostilités, rétablir le respect des accords et empêcher l'effondrement total du cadre de paix patiemment construit", a indiqué le porte-parole Muyaya.
Sans renoncer à son droit légitime à la sécurité, à la protection de sa population et à la défense de l'intégrité de son territoire, le gouvernement affirme rester engagé au respect des accords.





