Sud-Kivu : l'armée congolaise dénonce des bombardements "odieux" depuis le Rwanda après la perte de Luvungi
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé, samedi 6 décembre, la poursuite des bombardements à l’artillerie lourde de la coalition rebelle AFC-M23 soutenue par le Rwanda. Ces tirs, lancés depuis le territoire rwandais, visaient des localités densément peuplées sur l’axe Kamanyola–Uvira, dans la province du Sud-Kivu.
Dans un communiqué, le porte-parole des FARDC précise que ces attaques, qui ont débuté le 4 décembre 2025, jour même de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, ont causé la mort de plusieurs civils et provoqué des déplacements massifs des populations.
"La situation est grave et le crime est odieux. Plusieurs civils congolais ont été fauchés et comptent parmi les victimes de la barbarie rwandaise et de l'appétit criminels de l'AFC/M23. Ces bombardements ont également détruit plusieurs écoles, centre de santé et maisons d'habitation des civils", a alerté le général-major Sylvain Ekenge.
Pour l'armée congolaise, ces faits sont constitutifs de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, et démontrent la volonté de Kigali de saboter les efforts de paix.
"Ces faits constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité démontrent incontestablement la posture de KIGALI déterminé de narguer la communauté internationale, d'afficher sa volonté manifeste et sa détermination de saboter tout processus de paix en dépit des engagements librement souscrits devant témoins", a regretté le général-major Sylvain Ekenge.
Les FARDC réaffirment cependant leur détermination à protéger les civils et à faire face aux agressions rwandaises, promettant de "se battre jusqu’au dernier sacrifice pour rétablir la paix dans l’Est du pays".





